Chile: des violations des droits de l’homme le peuple Mapuche

11.May.03    Análisis y Noticias

by mapuexpress - informativo mapuche Sunday May 11, 2003 at 02:59 AM

Chile: des violations des droits de l’homme le peuple Mapuche - 1998 / 2003
MAPUEXPRESS - INFORMATIVO MAPUCHE
desde territorio Mapuche
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Wallmapu, territorio del Gulumapu (Chile), mayo 2003
Traduction Association LA LICORNE EL UNICORNIO France
Préambule

Nous avons entendu beaucoup de vociférations des politiques, des entreprises et des médias de communication chiliens sur la violence Mapuche, les cagoulés, le terrorisme rural, les attaques incendiaires, entre autres calamités, mais bien sur, aucune référence à la violence, terrorisme et racisme dirigés contre les Mapuches depuis des siècles et jusqu’à aujourd’hui.
L’existence de la violence sur ces territoire n’a rien de nouveau. Depuis l’invasion et la tentative de conquête de la couronne espagnole, l’occupation guerrière de l’état chilien à la fin du 19 ème siècle, les abus et violations, la souffrance et la perte de vies humaines, la destruction des structures économiques et sociales Mapuches, la destruction des écosystèmes sur nos territoires, sont les références que nous avons du subir dans le cadre de “l’assimilation” imposée par les puissants Chiliens. Et cela ne s’est pas arrêté là, l’arrivée de l’année 1973 au Chili a fait place à une dictature militaire appuyée et mise en place par l’impérialisme yankee qui a permis que la tuerie continue de s’exercer contre les Mapuches (41 exécutés politiques et plus de 80 détenus disparus, parmi des milliers de chiliens tués et disparus). Aujourd’hui sous cette pseudo démocratie, la sang mapuche continue de couler. En novembre 2002 ALEX LEMUN, 17 ans a été assassiné par la police, qui protège les intérêts des familles nanties chiliennes, (Les Matte propriétaire de l’entreprise forestière Mininco, CPCM) à l’intérieur d’un terrain forestier. L’histoire n’a pas beaucoup changée et les puissants continuent d’exploiter les personnes et de surexploiter les ressources naturelles sur ces terres, avec une violence incontrôlée et ce ne sont pas précisément les Mapuches qui l’ont fait naître.
Nous avons sélectionné, ci-dessous, chronologiquement, depuis juillet 1998, quelques situations frappantes qui ont affecté les Mapuches au travers des répressions, persécutions, incarcérations, machinations et pratiques xénophobes des pouvoirs publics et privés contre lesquels les Mapuches continuent de lutter pour leurs droits.
Petit livre noir (non exhaustif)
des violations des droits de l’homme
réalisées par les multinationales forestières
Et
l’état chilien
Contre
le peuple Mapuche
entre 1998 et 2003
Année 1998
11/7/98 Des carabiniers chiliens, agissant avec les gardes privés de l’entreprise de sécurité OSEPAR et sous contrat de la forestière BOSQUES ARAUCO, sont dénoncés pour leurs attaques brutales contre des Mapuches qui occupaient le Fundo “Cuyinco”. Plusieurs Mapuches sont blessés et présentent des fractures, l’un d’entre eux souffre d’une grave lésion cérébrale qui met en péril sa vie. Sont également détruites des maisons Mapuches. Selon l’organisation Meli Wixan Mapu, 160 gardes d’OSEPAR ont utilisé des armes à feu à l’intérieur du Fundo.
7/8/98. Un maire insulte et frappe une professionnelle Mapuche. Ces actes de violence et d’autoritarisme graves sont perpétrés par le maire de Lumaco ROLANDO FLORES, qui frappe à coups de poing, puis projette BERNARDITA CALFUQUEO contre les murs de son bureau. Les lésions provoquées sont des hématomes et une fracture de la clavicule, ainsi que de nombreuses contusions qui ont été certifiées par le dispensaire de Lumaco, puis ultérieurement à l’hôpital de Temuco et enfin par l’Institut médico légal. Ces débordements sont le résultat d’une dénonciation déposée par BERNARDITA CALFUQUEO, assistante sociale du dispensaire de la même commune, contre le chef du personnel de la municipalité, NELBA KROLL, pour discrimination ethnique, dénonciation confirmée par des témoins.
21/10/98 Un nouveau groupe de personnes blessées par la répression des carabiniers, parmi eux la Mapuche MARIA FREN, fracture de la clavicule, ainsi que l’avocat de la famille FREN, JORGE MENCHACA. Les carabiniers ont brûlé une maison de la communauté et en ont détruit une autre, utilisant pour ce faire du matériel lourd de l’entreprise forestière. La CONADI a déposé une plainte pour blessures contre les responsables de cette agression.
25/10/98. Une journaliste Mapuche a été attaquée physiquement YANET PAILLAN, travailleuse sociale, qui en ce moment travaille sur la commune de Cuyinco de Arauco, a été agressée physiquement par un civil non identifié en présence de carabiniers complices qui n’ont pas réagit.
13/11/98 Un fonctionnaire de la MOP agresse une femme Mapuche. Maria Isabel Curihuentro, dirigeante de l’Association des femmes Mapuches Aukinko Zomo, a été agressée physiquement à coup de poings par un anthropologue et fonctionnaire du MOP ( Ministère de l’équipement) LUIS INAIPIL SAAVEDRA, durant la clôture du troisième congrès Chilien d’Anthropologie, réalisé à l’Université catholique de Temuco, en représailles à une plainte déposée par les organisations Mapuches en raison de la collusion des anthropologues qui réalisent des Etudes d’Impact sur l’environnement et qui avalisent la construction de méga projets (routes, barrages etc…….) Sur les territoires indigènes, qui mettent en péril les droits collectifs du peuple Mapuche.
Année 1999
2/1999. En pleine expulsion par la police du Fundo Santa Rosa de Colpi, le chef de communautés (Lonko) Pascual Pichun a été blessé à la tête. Les carabiniers détiennent un étudiant de nationalité française arrêté pendant l’expulsion du fundo Santa Rosa de Colpi (compagnie forestière MININCO) qui était occupé par des communautés Mapuches. La police accuse l’étudiant d’être en possession d’une arme à feu artisanale, accusation rejetée par la juge qui enquête sur les faits et qui a décrété la liberté inconditionnelle du français.
2/1999. Un dirigeant Mapuche Juan Pichun a annoncé à la presse être en possession d’une vidéo où des employés de la compagnie forestière Mininco provoquent des incendies intentionnels sur les plantations du Fundo Santa Rosa de Colpi.
9/6/99 Luis Marillan, 22 ans et membre de la communauté Mapuche Temucuicui a été blessé aux jambes par huit impacts de balles durant des affrontements avec des carabiniers sur le Fundo “Alaska” (Compagnie forestière MININCO. Les affrontements se sont produits quand les carabiniers sont entrés sur le Fundo pour retirer le bois et les machines agricoles suite à une décision judiciaire. Une dizaine de femmes Mapuches ont détenues, et un carabinier a été blessé. Plus tard (14/6/99) l’intendant de la IX ème Région déposera une accusation d’association illicite contre plusieurs communautés Mapuches pour être protagonistes dans les conflits territoriaux avec les entreprises forestières.
21/8/99 Un encerclement illégal a été réalisé par les carabiniers contre la maison du dirigeant Mapuche Victor Ancalaf, leader de l’organisation Coordinadora Arauco-Malleco. Cinq membres de la famille du dirigeant sont détenus par la police, qui dit agir sur ordre d’un juge. Le juge consulté a nié avoir donné de tels ordres.
5/9/99 L’ouvrier forestier PEDRO CIFUENTES déclare avoir reçu de l’argent de la part d’un fonctionnaire de la compagnie forestière MININCO pour exécuter des attentats incendiaires contre des installations de l’entreprise, pour ensuite, pourvoir accuser les communautés Mapuches et plus particulièrement les membres de la famille du dirigeant VICTOR ANCALAF, de la Coordinadora Arauco Malleco.
12/1999 10 Mapuches ont été blessés suite aux violences policières durant une expulsion. Parmi les blessés figurent Juana QUIDEL, âgée de 75 ans et qui présente une fracture ouverte à la jambe produit des coups donnés par un carabinier. A aussi été blessée par la police MARIA LUISA QUINEL, non voyante. Les Mapuches dénoncent qu’Emma QUIDEL présente des symptômes d’avortement après avoir été frappée par la police bien qu’elle soit enceinte. Le député GUIDO GIRARDI (PPD) dénonce la présence de quelques 300 carabiniers et 60 véhicules blindés ainsi que le fait qu’un propriétaire encourageait la police criant ” aller il faut tuer tous les indiens”.
Année 2000
2/2000 LETICIA FONSECA et GERSON ESPINOZA FONSECA, mère et frère de LEONARDO ESPINOZA, dénonce le suicide de ce dernier en 1999 suite une dépression pour avoir obéit aux instructions reçues quand il travaillait comme garde forestier et qui lui ordonnait d’effectuer des sabotages contre les entreprises forestières pour pouvoir, ensuite accuser les communautés Mapuches.
26/2/2000 D’ex gardes forestiers de l’entreprise extérieure OSEPAR dénoncent avoir reçu des ordres pour effectuer des attentats contre des installations d’entreprises forestières et des incendies de plantations avec pour objectif de pouvoir ensuite accuser des communautés Mapuches.
21/3/2000 Un camion de l’entreprise forestière MININCO a accroché et tué le membre de communauté Mapuche EFRAIN ALARCON. Le camion a pris la fuite.
28/3/2000 Suite aux instructions du Ministère de la défense du gouvernement de FREY, Raul TRONCOSO, l’intendant de la X ème région, OSCAR ELTIT, a déposé une accusation pour “infraction à la loi de sécurité intérieure de l’état” contre ceux qui sont responsables des attentats incendiaires contre les installations de la compagnie forestière MININCO. Le gérant général de cette entreprise a manifesté sa satisfaction pour cette initiative du gouvernement.
21/4/2000 Des membres de la communauté Mapuche PABLO QUINTRIQUEO dénoncent des attaques de gardes privés qui travaillent pour la compagnie forestière BOSQUES ARAUCO, qui les auraient frappé et auraient contaminé les sols en répandant des pesticides.
25/4/2000 Des inconnus ont perpétré une nouvelle attaque contre la maison du dirigeant VICTOR ANCALAF alors que son épouse et ses cinq enfants s’y trouvaient seuls, elle a provoqué la rupture de toutes les vitres et un moment de panique. Les lâches agresseurs ont provoqué ces jours derniers des attentats sur la communauté Choin Lafkenche, commune de Collipulli, alors que le dirigeant est incarcéré à Temuco.
25/4/2000 Les écoutes téléphoniques sont prouvées sur des dirigeants Mapuches de la zone d’Arauco, VIII ème région. La dénonciation a été réalisée au travers d’un recours de protection qui précise que les écoutes des portables par la police d’investigation et les brigades spéciales de renseignement (BIPE) prévoient une autorisation du juge qui permet le travail de la police, selon le décret N° 54 du 24 avril de cette année, en réponse au recours de protection N° 145 - 2000 présenté par le porte parole de la Coordinadora Arauco Malleco José HUENCHUNAO, à la cour d’appellation de Conception.
29/04/2000 “Les troubles psychologiques du membre de communauté actuellement incarcéré - PEDRO MALDONADO URRA persistent”. Ces jours derniers, suite au silence judiciaire sur ce cas, la demande a été répété de l’interdiction (de témoigner) pour le membre de communauté PEDRO MALDONADO URRA, qui présenterait de sérieux troubles psychologiques, produit des pressions et tortures physiques réalisées par la police et de trop nombreux jours de mise au secret à la prison de Collipulli. On espère, que rapidement, il pourra être examiné par un spécialiste pour déterminer son état actuel.
26/8/2000 Un journal métropolitain (Santiago) dénonce les actions illégales des gardes privés de l’entreprise de sécurité ASS, sous contrat de l’entreprise forestière MININCO. Les gardes interceptent des véhicules sur les chemins publics, exigeant l’identification de leurs occupants et tirant des photos. Les carabiniers déclarent qu’ils n’ont pas constaté de telles irrégularités. (source la Tercera).
16/9/2000 ” Un propriétaire terrien tire sur un membre de communauté Mapuche”. Un propriétaire terrien a blessé par balles le membre de communauté JUAN CHEUQUELEN, qui réside dans le secteur haut de Lautaro. Le propriétaire du Fundo Los Castaños est en procès avec la famille CHEUQUELEN pour récupération d’une portion de terres (1 hectares approximativement, terre qui a été usurpé et dont le procès en toujours en cours). Durant un échange de mots le membre de communauté a reçu deux balles qui lui ont provoqué de graves blessures au bassin et à la cuisse.
23/11/2000 L’avocat JAIME MADARAIAGA qui représente le membre de communauté Mapuche MILLALEN MILLA, a déposé une plainte pour “falsification de documents publics” contre les carabiniers qui au cours de l’investigation d’un attentat incendiaire contre une camionnette de l’entreprise forestière MININCO à Collipulli, ont affirmé que sur les lieux de l’attentat ils avaient trouvé la carte d’identité du membre de communauté. Selon l’avocat la carte d’identité a été remise à la police par FRANCISCO BOERO, avocat de l’entreprise forestière MININCO, plusieurs heures après que se soit produit l’attentat. Les policiers accusés sont identifiés comme : l’adjudant NELSON VILCHES RODRIGUEZ et le capitaine HECTOR BADILLA JARA. Source La Tercera.
27/11/2000 Un juge de Collipulli a édicté un ordre de détention pour faux témoignages contre les personnes qui ont servi de témoins au ministère de l’intérieur durant un procès contre le membre de communauté Mapuche Marcelo CATRILLANCA, qui est accusé d’avoir participé à un attentat incendiaire au domicile d’un ouvrier forestier. Les témoins du ministère de l’intérieur identifiés comme Arturo Namuncura Montoya et Ricardo Namuncura Manquel, ont accusé CATRILLANCA d’avoir participé à cet attentat, mais le jour où ont eu lieu les faits, il était incarcéré à Collipulli.
17/11/2000 Un fort contingent policier a encerclé et provoqué une brutale attaque contre la communauté Mapuche de Temucuicui entrant dans les maisons et laissant derrière lui de nombreux blessés et détenus. Les membres de la communauté, qui revendiquent le fundo Alaska, ne s’y trouvaient pas à ce moment.
23/11/2000 L’avocat JAIME MADARIAGA de Temuco a révélé aujourd’hui des documents privés de carabiniers qui démontrent des abus de pouvoir et des actions irrégulières de leurs effectifs contre des Mapuches.
28/12/2000 Les carabiniers délogent des membres de communautés Mapuches qui avaient occupé le fundo Chiguaihue, commune D’ERCILLA. Durant les affrontements les carabiniers ont fait un usage immodéré de bombes lacrymogènes et nombre d’entre elles se sont écrasées à l’intérieur d’une école primaire proche du fundo, incommodant les enfants Mapuches qui étaient à l’intérieur.
Année 2001
16/01/2001 La police blesse au lance flammes une enfant Mapuche, fille de chef de communautés. Daniela NANCUPIL, 12 ans, fille du Lonko Jose NANCUPIL de la communauté qui revendique ses droits territoriaux sur le fundo El Carmen, a été lâchement attaquée par les carabiniers durant une opération d’expulsion des membres de communautés. Pourtant, les faits se sont déroulés relativement loin du lieu de conflit. L’enfant a reçu sept balles et a été presque écrasées par un fourgon policier.
17/01/2001 Brutale expulsion de femmes Mapuches de l’édifice de la préfecture “sur ordre de l’intendante Berta Belmar et du préfet Isaac Vargara”, ont été brutalement expulsées par les effectifs policiers une trentaine de femmes qui tenter d’interviewer les autorités de la préfecture pour l’injuste et arbitraire détention de leurs maris du secteur de Quinahue (Galvarino) le 13 janvier. Les femmes ont été réprimées avec violence. De graves affrontements se sont poursuivis à l’extérieur de l’édifice, culminant par plusieurs femmes blessées et une vingtaine de détenues.
24/1/2001 Le tribunal de Temuco a rejeté comme inadmissible une plainte déposée par la communauté Mapuche Nalcahue, de Galvarino, contre les carabiniers pour les blessures de Daniela NANCUPIL reçues sur le dos et les bras durant une attaque policière.
3/2/2001 Le député Alejandro Navarro (P.S.) et le maire de la commune de Tirua VIII ème région Alfonso Millabur, demandent des explications aux carabiniers de Conception VIII ème région pour des “violences inutiles ayant provoqué des blessures graves” suite aux blessures du membre de communautés Abraham Santi Calbullanca, qui a perdu un oeil suite à un impact de balle.
23/2/2001 Quatre Mapuches de la communauté Temucuicui ont été blessés par balles en plastic durant la répression qui a accompagné l’expulsion du fundo de la compagnie forestière Mininco. Selon les Mapuches, l’occupation s’est mise en place parce que le gouvernement n’a pas tenu sa promesse faite par la CONADI (corporation de développement indigène) de restituer 405 hectares de territoire à la communauté de Temucuicui. Le Lonko de la communauté Juan CATRILLANCA, dénonce les promesses du président Ricardo Lagos qui disait “la communauté Temucuicui aura ses terres quand je serai président”. Lagos a assumé la prise du pouvoir en mars 2000.
15/4/2001 Les services d’intelligence ont tiré sur quatre Mapuches, en pleine rue à Tirua, à proximité d’une école publique
17/4/2001 “Nouvelle fusillade sur des Mapuches ” durant une opération des carabiniers à Curaco-Ranquil, située entre les localités de Chol-chol et de Galvarino, un Mapuche a été blessé, le membre de communauté JOSE ZURITA LIEMPI, qui au milieu d’un déploiement policier a été blessé à un bras et dans le dos par un fusil anti mutins utilisé par la police en uniforme.
8/6/2001 Conséquence de l’expulsion du fundo El Ulmo durant une opération policière, 5 membres de la communauté Domingo Trangol ont été détenus, plusieurs d’entre eux avec des contusions et un blessé grave qui présente une blessure par balle.
13/6/2002 Les latifundistes s’organisent et menacent publiquement et armés et réitèrent leur appui à Daniel Lichtenberg Rilling, latifundiste du fundo El Temo de la Victoria. Il faut noter que nombreux sont les latifundistes que sont venus vêtus avec des robes de camouflage, d’autres ont exhibé leurs fusils et revolvers qu’ils sont disposés à utiliser face à toute attaque Mapuche. Manuel Riesco, président du consortium Agricole du Sud et de la société d’investissements agricoles (SOFO) a menacé que ça allait se terminer mal.
19/72001 Violente expulsion du siège du Conseil de Toutes les Terres. Une importante opération policière s’est réalisée pour exécuter une ordonnance ordonnée par les juges Alberto Chifelle et Francisco Rojas qui prétendent récupérer des antécédents.
23/7/2001 A Temuco, 124 Mapuches sont détenus durant une manifestation pour condamner la violente escalade anti Mapuche.
13/11/2001 La police massacre des Mapuches durant l’expulsion du fundo El Rincon. Les communautés Pelantaro, Andres Maril, Huichaueico et Juan Maril de la commune de Puren, se sont affrontées durant une brutale expulsion à une centaine de policiers anti mutins (forces spéciales) fortement armés, qui ont fait 14 blessés parmi les Mapuches. On nous signale que des femmes et des enfants ont souffert d’asphyxies provoquées par les jets de grenades lacrymogènes jetées par la police.
Année 2002
2/2002 Abraham Santi Calbullanca, membre de communautés Mapuche a perdu un oeil suite à un tir à bout portant des forces de police durant des affrontements entre les carabiniers et des membres de la communauté Mapuche du Lleu Leu.
6/3/2002 69 détenus en deux jours pour l’affaire Ralco. A Ralco huitième région; suite à l’arrivée des convois de transformateurs pour la construction de a centrale hydroélectrique et des actions de résistance des Mapuches Pewenche de ces derniers jours, 55 personnes détenues ont été soumises à une forte pression policière ce mardi 5 mars, faisant de nombreux blessés et des dégâts importants dans les maisons.
6/3/2002 14 Mapuches ont été détenus à la préfecture suite à une manifestation pour protester contre los propos xénophobes du sous secrétaire du ministère de l’intérieur à propos de la centrale hydroélectrique RALCO.
10/03/2002 Existence de groupes anti Mapuches. La plainte contre un commando paramilitaire anti Mapuches a été reçue par des journalistes de la commune de Victoria qui ont été informés de la structuration d’un commando disposé à exécuter tous types de représailles “contre les indigènes”. Le commando défendra les agriculteurs et les entreprises forestières ou les centrales hydroélectriques contre les attaques d’indigènes radicalisés, a déclaré le porte parole, ajoutant qu’avec cette déclaration commence à fonctionner le commando Hernan Trizano et que toutes les activités qui seront réalisées de dès lors et jusqu’à désormais seront revendiquées et que les dédias en seront informés.
22/3/2002 Au moins 10 Mapuches blessés durant une action policière. Au moins 10 Mapuches ont été blessés durant une action policière de saisie d’une banque fermée qui fonctionnait dans la communauté de Coi Coi, secteur Loberia, à Carahue et qui s’est déroulée à la mi journée
22/3/2002 Une information signale que durant l’année 2001, 311 Mapuches ont été inculpés dans les conflits territoriaux de la neuvième région. Ces chiffres confirmés ont été remis par la défense publique pénale dans son mémoire annuel pour l’année 2001. 311 cas concernent des Mapuches en conflit territoriaux et qui sont accusés par la justice de délits tels que : occupation de terres, désordre public, infraction à la loi sur les forêts, lésions, dommages entre autres charges. D’autres éléments révèlent que pour leur grande majorité les Mapuches accusés dans ces procès ont entre 25 et 40 ans, et que 35% d’entre eux ont entre 18 et 25 ans.
3 et 4/4/2002 18 détenus pendant les deux jours de procès pour récupération de terres. 18 détenus dont certains de façon violente par la police dans la communauté Antonio Panitru (Collipulli) qui est en conflit avec les entreprises forestières.
4/42002 Les latifundistes intensifient les campagnes anti Mapuches - réunion à Traiguen - Des descendants de colons européens, petits enfants et enfants de ceux qui ont usurpés les terres des Mapuches, se sont réunis massivement sur la commune de Traiguen et ont décidé d’intensifier une campagne de communication anti Mapuches.
05/04/2002 Des dirigeants Mapuches dénoncent des menaces de mort. Alfonso Reiman et Dina Cayuqueo de l’association indigène Nancuchew de Lumaco, Galvarino Reiman Président de la communauté indigène We Juan Maica de Traiguen, Segundo Chechuan, Omar Nahuelpi et Miguel Huala de la communauté indigène Juan Martin de Pantano ont déposé plainte comme étant victimes d’une surveillance organisée et systématique qui pourraient laisser présumer l’existence d’une association illicite derrière celle-ci.
12/4/2002 Vol de documents d’informations dans une organisation Mapuche et à Mapu express. On a volé les ordinateurs sur lesquels Mapu express éditait toute l’information diffusée sur internet. De ce fait Mapu express a perdu toute son information y compris des antécédents privés de communautés, organisations et dirigeants Mapuches, les registres de campagnes nationales et internationales, et toutes ses archives depuis le début de l’année 2002. D’autre part les ordinateurs étant utilisés conjointement par l’organisation de jeunes techniciens et professionnels Mapuches Konapewen, celle-ci a ainsi également perdu toute sa précieuse information sur les communautés de la 9 ème région, accumulée depuis cinq ans et en relation directe avec les conflits territoriaux et d’environnement (ressources hydrauliques, compagnies forestières et décharges).
17/4/2002 Tentative de séquestration d’un dirigeant Mapuches qui s’oppose au barrage Ralco. Sara Imilmaqui, de 50 ans, dirigeante de l’opposition à la construction de la centrale Ralco sur l’Alto Bio Bio et intégrante de l’organisation Mapu DOMUCHE NEWEN, a subit une tentative d’enlèvement par des inconnus qui ont tenté de la faire entrer de force dans un 4 x 4. De la même manière Sara Imilmaqui a déclaré avoir été victime du vol de son ordinateur et d’informations à son domicile de Santa Barbara.
17/5/2002 La police brutalise des manifestants qui protestent pour la mort de leurs enfants sur la route. 10 personnes ont été détenues suite à la brutalité inhabituelle des forces spéciales de carabiniers qui ont réprimé une manifestation organisée sur la route 5, a la hauteur de Quepe, distante d’environ 15 kilomètres de Témuco. La manifestation des habitants de Quepe qui ont intercepté la route 5, accès nord sud, avait pour finalité de dénoncer l’absence de passerelle piétonne, ce qui a provoqué ces derniers temps la mort de deux enfants Mapuches, résultat de la négligence des responsables de la construction de la double voie, qui n’est toujours pas terminée.
23/6/2002 Dénonciation d’agressions policières contre des mineurs (durant la marche Mapuche de Santiago) Un père accuse la police d’avoir frappé sa fille de 11 ans et de l’avoir maintenue toute la nuit dans un cachot. Juan Carlos ALARCON a déclaré que sa fille Camila, âgée de 11 ans, qui participait à une manifestation pour la libération de Mapuches détenus dans le sud du Chili, a été violemment réprimée par les carabiniers, ceux ci ne faisant pas de discrimination entre les adultes et les enfants, lesquels l’aurait frappé violemment. Alarcon dénonce aussi que la police après l’avoir emmenée au premier commissariat de Santiago centre, l’a enfermée au cachot avec des délinquants de droit commun, sans aucun respect pour ses droits. “Là non plus aucune discrimination n’a été faite, parce que ma fille est restée toute la nuit enfermée au cachot” a-t-il expliqué.
22/7/2002 Incendie de la grange d’un Lonko. Le bâtiment entièrement construit en bois, et propriété du Lonko Juan Segundo Trangol Yancaman, 45 ans, a été détruit dans sa totalité par l’incendie qui a commencé lundi à 22 heures. Le feu a détruit 40 bottes de foin et deux veaux, on ignore jusqu’à maintenant les origines de l’incendie, mais la situation de conflit qui oppose la communauté et les latifundistes, elle, est connue.
3/8/2002 Découverte d’un montage lors de l’auto attentat incendiaire de Collipulli. Le mercredi 31 juillet, vers 19 heures 30 sur le fundo Taitamo, propriété de l’agriculteur Gerhard Schmidt Losli, qui se trouve à quelques 15 kilomètres au nord ouest de Collipulli, neuvième région, un incendie a été provoqué contre une grange de 500 mètres carrées, à environ 200 mètres de la maison, où étaient gardées 20 000 bottes de foin et des machines agricoles, on peut estimer la perte à environ 15 millions de pesos. Les premières versions désignaient les auteurs présumés comme Mapuches, pourtant l’administrateur de confiance du propriétaire, a confessé en être l’auteur devant l’autorité judiciaire Alejandro Rios. Le propriétaire du fundo Gerhard Schmidt Losli est considéré comme l’un des symboles des victimes des attaques groupées des groupes “violentistes Mapuches” selon des sources politiques de droite. Justement le 10 juillet dernier, Schmidt, a été invité par le sénateur Alberto Espina, pour témoigner devant la commission constitution, justice et règlement du sénat, instance qui en ce moment discute de l’approbation d’une réforme constitutionnelle sur la défunte (morte avant terme N.D.T.) reconnaissance des peuples originaires au Chili. En effet, l’invité a fait connaître son témoignage se présentant comme une victime des violentistes encagoulés, signalant, entre autres choses, “ils m’ont incendié 32 hectares de blé sur deux pâturages, j’ai été provoqué de façon intentionnelle et planifiée puisqu’au même moment deux autres incendies ont démarré aux extrémités du pré…….. De telle manière que quand nous avons attaqué l’incendie d’un côté, de l’autre côté il y avait des gens encagoulés qui frappaient les personnes qui tentaient de l’éteindre….. Les faits de violence que nous avons vécus maintiennent ma famille dans un état de véritable psychose permanente et terreur….”. Pour terminer son témoignage Schmidt Losli a lancé un appel aux parlementaires “pour qu’ils fassent tous les efforts nécessaires pour démasquer les coupables et rendre la paix à la région”. Sa version a été écouté et reconnue par les honorables sénateurs membres de la commission. Maintenant et face à la découverte de ce montage apparaît clairement un réseau qui se dédit à créer des machinations et à commotionner le public pour pouvoir ensuite inculper les Mapuches, et il n’est pas étrange que derrière ces actions planifiées nous retrouvions la main silencieuse des acteurs politiques et des entreprises, qui resteront, de toute manière, masqués et jouirons de toute impunité,
7/8/2002 Séquestration de la fille d’un Lonko et attentat contre l’avocat de la défense. Aujourd’hui a été rendue publique la série de menaces contre Daniela NANCUPIL, de communauté Mapuche Nalcahue, secteur de Conoco, fille du Lonko Jose NANCUPIL, qui a été l’objet de deux séquestrations consécutives réalisées par des civiles inconnus et armés, lesquels l’ont retenue et la menaçant de mort, elle et sa famille si elle révélait les faits, elle a été frappée de nombreuses fois par ses ravisseurs. Le 29 juillet, Daniela a été obligée de monter dans une camionnette puis remise en liberté plus tard, de plus, le 5 Août elle a de nouveau été l’objet d’un rapt après avoir été blessée par balles par les forces spéciales des carabiniers le 17 janvier 2001. De son côté l’avocat de la jeune fille mineure a été victime d’un attentat incendiaire sur sa camionnette qui était stationnée le 25 juillet, sur un parking privé rue Andres Bello en plein centre de Temuco, le feu a démarré de l’intérieur du véhicule d’après les informations remises par les pompiers de Temuco, tout ceci dans une ambiance de menaces et provocations réitérées qu’a reçu l’avocat par l’intermédiaire de sa cliente.
12/8/2002 A Tricauco, des détenus et de graves incidents pour le conflit forestier. De sérieux incidents et un usage démesuré de violence ont été provoqués par les forces policières contre la communauté Mapuche, suite au démarrage du chantier de reforestation d’un fundo de l’entreprise forestière Mininco, à Tricauco, commune d’Ercilla, zone militarisée par les tribunaux suite à la demande protection de la même entreprise. Cette demande a fait suite à de nombreuses manifestations de la communauté qui veut éviter l’assèchement de ses ressources hydrauliques, qui serait une des conséquences de ces nouvelles plantations de monoculture d’eucalyptus. Parmi les membres de communautés détenus il y a Bernardo Huenulao Huenul, Juana Manuel Toledo Nahuel et Juana de la Cruz Toro, de la communauté Manuel Leon Catrimil.
09/9/2002 Les prisonniers Mapuches qui sont dans un état de santé trés préoccupant ont été transférés d’urgence à l’Hôpital de Traiguen. Rafael Pichun et Pascual Pichun Collonao, prisonniers politiques Mapuches, incarcérés à la prison de Traiguen sont en grève de la faim depuis 31 jours et leur état de santé est préoccupant, ils protestent contre leur détention injuste et arbitraire.
12/09/2002 Une femme militante Mapuche et un Lonko détenus durant un violent encerclement dénoncé par la Coordinadora Arauko, Malleco. Le Lonko Juan Ciriaco Millacheo Lican de la Communauté José Millacheo Levío du secteur Chequenco, commune d’Ercilla ont été arrêtés à leur domicile. Suite à une violente attaque Patricia TRONCOSO, connue comme militante Mapuche a été violemment frappée et arrêtée.
24/9/2002 Des Mapuches dénoncent des carabiniers pour vol et arrestation illégitime. Le membre de communauté Mapuche du secteur XUF XUF, Alberto Colinir Painemil, a présenté une dénonciation au tribunal militaire de Temuco, contre les carabiniers du troisième commissariat, pour vol et arrestation illégale. Selon la victime celle-ci a été arrêtée par deux rôdeurs sur le chemin Vilcun Cajon, secteur du fundo Santa Ana. Au moment où ces individus tentaient de le maîtriser, deux carabiniers du régiment de Cajon se sont présentés et ont commencé à lui donner des coups de pieds et de bâtons pour ensuite lui voler son argent. Il faut signaler qu’en décembre 1999, Alberto Colinir avait porté plainte pour torture contre les carabiniers du 3 ème commissariat de Padre de Las Casas, initiant ainsi une enquête del a justice militaire de Temuco pour maltraitance illégale, l’affaire est actuellement devant la cour martiale.
25/9/2002 L’Université catholique suspend de manière irrégulière des élèves suspectés d’avoir participé à une manifestation. Le recteur de l’Université Catholique de Temuco, qui dépend de l’archevêque de l’église catholique de la 9 ème Région a suspendu 4 élèves du cours d’anthropologie pour leur supposée participation à une manifestation il y a quelques mois en appui aux prisonniers politiques Mapuches, manifestation qui a terminé par des incidents violents.
6/11/2002 Violente détention d’un dirigeant Mapuche. Le dirigeant Mapuche Victor Ancalaf Llaupe, a été violemment arrêté ce mercredi à 10 heures du matin par les effectifs de la police des carabiniers, à l’intersection entre la rue Lautaro et l’avenue Caupolican à Temuco. Des témoins signalent qu’un groupe de huit civils se sont jetés brutalement sur le dirigeant, lui assénant des coups de pieds et de poings. Ils ont ajouté qu’au moment de la détention aucun des individus ne s’est identifié pas plus qu’ils n’ont utilisés les procédures en vigueur, raison pour laquelle Ancalaf a opposé une forte résistance.
07/11/2002 La police tire sur un jeune Mapuche - dans un état extrêmement grave se trouve Edmundo ALEX Lemun âgé de 17 ans, qui a reçu un impact de balle en plein front, balle qui s’est logée dans la cavité cérébrale. Son état est déclaré comme extrêmement grave, c’est durant une offensive policière et suite à un incident confus durant une mobilisation à l’intérieur d’un terrain de la compagnie forestière Mininco que les faits sont survenus.
12/11/2002 ALEX LEMUN SAAVEDRA, assassiné par la police. A 6 heures 15 du matin, ALEX LEMUN SAAVEDRA, le jeune Mapuche assassiné par la police des carabiniers qui agonisait depuis jeudi 7 novembre est mort. ALEX LEMUN était un jeune homme de 17 ans, de la communauté Montutui, du secteur Agua Buena, dont la communauté revendiquait les terres du fundo Santa Ana, de l’entreprise forestière Mininco, au moment des faits.
20/11/2002 Le gouvernement applique la loi anti terroriste.. Le préfet a demandé que s’applique la loi anti terroriste (héritage de la dictature militaire de Pinochet) pour les supposés attentats qui doivent être analysés par le ministère public. Un des attentats incendiaires perpétué durant la nuit de lundi a détruit une pelleteuse dans le secteur de Boyeco, chemin Chol Chol, et deux autres, se sont produits dans la province de Malleco, détruisants les combles de deux immeubles.
25/11/2002 Face aux attaques incendiaires contre une école la directrice accuse ces attentats sont réalisés pour faire inculper les Mapuches. Ana Maria Garces, directrice de l’école basique G 27 “Colonie Manuel Rodriguez” qui a été détruite dans un incendie terroriste, a déclaré à la presse concernant les responsables de ce qui est arrivé, qu’elle savait qu’il y a des gens près de l’école qui ne peuvent pas voir les Mapuches. Maria Garcès dit qu’il y a une pression constante contre les élèves indigènes de la part de gens qui n’ont qu’une envie c’est de leur faire du mal. Elle a déclaré catégoriquement que les responsables ne sont ni les Mapuches, ni les étudiants, ni les professeurs, mais qu’il y avaient des mains sales derrière cet attentat.
12/2002 Les attentats incendiaires de l’école et de la pelleteuse de Boyeco n’ont pas été perpétué par des Mapuches, malgré les tentatives d’inculpation. C’est un fait insolite, la justice régionale a reconnu qu’au moins deux attentats incendiaires n’avaient pas été perpétués par des Mapuches, lesquels en ont été inculpés. C’est le cas l’attentat incendiaire contre l’école Colonie Manuel Rodriguez et contre la pelleteuse à l’intérieur de la décharge de Boyeco, qui est toujours en conflit avec les communautés, ce dernier s’est révélé clairement être un auto attentat.
12/2002 Mise sur écoute de l’avocat des Mapuches. L’avocat PABLO ORTEGA, qui défend la Coordinadora Arauco Malleco, a déposé une plainte syndicale contre la juge d’application des garanties de Temuco. Maria Isabel Uribe. Le professionnel signale qu’il a été démontré que son téléphone portable avec lequel il prend contact avec ses clients a été mis sur écoute sur ordre de la magistrature. Dans le même contexte, durant la révision des garanties, la chef de la défense pénale publique Mapuche, Sandra Jelvez a dénoncé la mise sur écoute de son téléphone. Ainsi a été confirmé le maintien des pratiques de mise sur écoute d’ORTEGA et de l’avocate pénale publique de Victor Alonqueo.
4/12/2002 Durant une importante opération policière 16 militants de la Coordinadora Arauco Malleco et sympathisants de la cause Mapuche ont été détenus. Sur un ordre judiciaire, s’est réalisée une importante opération policière afin d’arrêter des militants de la Coordinadora Arauco Malleco et des sympathisants de la cause Mapuche en divers points de la région et sous l’accusation de conduite et associations illicites terroristes. L’opération a permis l’arrestation de 16 personnes, parmi elles l’actuel porte parole de la Coordinadora Arauco Malleco Josè Llanquileo et la dirigeante Angélica NANCUPIL.
Année 2003
12/1/2003 Détention de 9 Mapuches durant une importante opération policière. Durant une vaste opération policière, les forces spéciales de la préfecture des carabiniers ont été détenus 9 membres de communautés Mapuches à l’intérieur d’un fundo d’une entreprise forestière où ils auraient coupé des arbres. Les sources policières ont précisé que les détenus, tous majeurs, et qui sont membres de la communauté Quilapan étaient à l’intérieur du fundo de 400 hectares appartenant à la compagnie forestière Mininco, et qu’ils abattaient de façon illégale des eucalyptus.
17/01/2003 Encerclement de communautés Mapuches. Les carabiniers ont encerclé et isolé les domiciles de communautés, dans différents secteurs ruraux de la province de Malleco dans la neuvième région. Un de ces encerclements s’est réalisé dans la communauté Chequenco, faisant de nombreux détenus, dans le cadre des recherches que mène le ministère public de Témuco pour d’éventuelles associations illicites. Terroristes. Dans le même temps, la communauté de Temulemu de Traiguen a vécu un encerclement similaire. Hier, sept personnes ont été détenues à Collipulli pour suspicions de fabrication et port d’armes, selon les versions policières.
9/2/2003 Les communautés dénoncent être l’objet de persécutions et menaces. Les dirigeants de la communauté de Tricauco, commune D’ERCILLA, ont dénoncé être l’objet d’une campagne de menaces de la part des carabiniers et des gardes de l’entreprise forestière Mininco SA. Ces brutalités se sont manifestées par l’arrestation de dirigeants de communautés, l’encerclement des maisons, la confiscation d’outils de travail et de biens personnels, comme des haches, des longues vues des vidéos cassettes et du matériel d’éducation inter culturelle, entre autres.
3/03/2003 Mise à sac de la maison du Lonko de Malla Malla, Segundo Suarez Marihuan dans l’Alto Bio Bio. Profitant que la famille du Lonko de Malla Malla Segundo Suarez Marihuan était sans surveillance, suite à son incarcération comme prisonnier politique, dont est victime le dirigeant, qui coordonne le mouvement de récupération des terres dans l’Alto Bio Bio, des individus qui n’ont pas été identifiés ont mis à sac sa résidence, volant la quasi totalité des biens de la famille du Lonko.
13/3/2003 Menaces de mort pour publier contre les entreprises forestières : Source journal El Gong. Le directeur du journal Renaître à Angol, journaliste Daniel Salinas, a rendu public hier ce qui depuis une semaine, circulait uniquement au niveau des tribunaux de justice et des brigades de recherche : des menaces de mort contre lui et sa famille, dans un premier temps au travers de courriers électroniques puis par téléphone, d’un groupe qui s’auto qualifie de “Couteaux du Sud”, face aux publications du journal relatives au rôle trouble qu’exercent les entreprises forestières dans la zone des conflits Mapuche, et qui, comme tout le monde le sait, même si ils ont diminué cette année, trouvent leur meilleur expression dans la province de Malleco.
28/3/2003 Isolement d’une maison de dirigeant et d’un bureau de communautés. Quelques 20 commandos policiers, armés et en civil, sur ordre du ministre en visite qui maintient en détention le dirigeant Victor Ancalaf à Conception, ont réalisé une perquisition de la maison du dirigeant Mapuche dont la femme était présente, et une fouille complète du logement. En forme similaire le bureau de la coordination des communautés de Collipulli a subit le même sort.
2/0/2003 Durant un jugement politique contre les Lonkos Mapuches des témoins sans visage. En plein jugement politique contre les Lonkos Pascual Pichun et Aniceto Norin, ont été utilisés des témoins sans visage, frisant ainsi l’illégalité et constituant une violation des droits de la défense, parce que si la loi protège les témoins pour leur sécurité personnelle durant les étapes de l’enquête, ceci ne peut être utilisé durant le jugement oral, il faut aussi préciser que cette protection incluait les déclarations que les mêmes témoins avaient déposé devant la justice.
8/4/2003 Refus de mise en liberté pour un dirigeant trés malade. La première salle de cour d’appellations de Santiago, a refusé la mise en liberté avec assignation à résidence, sous couvert du droit à la précaution, à Mireya Figueroa, secrétaire de la communauté Mapuche Tricauco, de la commune d’Ercilla, qui présente un état de santé trés préoccupant. Elle est détenue à la prison de femmes de Temuco, et selon la propre gendarmerie a fait preuve d’une conduite exemplaire, elle présente des troubles pour une durée de détention excessive. La détenue est mère de quatre enfants et a été remarquée pour son excellente conduite, ce qui surprend la cour d’appellations de Santiago qui la considère comme un danger pour la communauté dans le cadre des enquêtes menées pour conduite et association illicite terroriste.
8/4/2003 Le gouvernement applique la loi anti terroriste. Le gouvernement régional présente une dénonciation devant le juge de garantie de Collipulli, pour que l’attentat incendiaire qui a détruit trois camions de l’entreprise forestière Arauco d’Ercilla, soit instruit dans le cadre de la loi anti terroriste.
9/04/2003 Le tribunal d’Angol innocente les Lonkos Mapuches qui ont été prisonniers pendant 15 mois - Angol - En première lecture du jugement politique contre les Lonkos, il a été précisé que les juges ne pouvaient se convaincre en leur âme et conscience de la participation des accusés dans les délits de menaces et incendies terroristes, c’est la raison pour laquelle les Lonkos Pascual Pichun et Aniceto Norin qui ont été 15 mois prisonniers ont été innocentés. De la même manière et des mêmes charges a été innocentée Patricia TRONCOSO.
18/4/2003 Détenus et blessés durant une offensive policière à l’intérieur d’un terrain forestier. Le fundo Santa Alicia de l’entreprise forestière Mininco, où a été assassiné par la police chilienne le jeune Mapuche ALEX LEMUN à la fin de l’année dernière, a été une nouvelle fois le théâtre d’une répression violente de la police des carabiniers qui ont fait 8 détenus et de nombreux blessés. Les détenus sont : José Ignacio Neculpán, 20 ans ; Juan de la Cruz Neculpán, 16 ans ; Adolfo Esteban Neculpán Huentecona, 37 ans ; Juan de la Cruz Neculpan Huentecona, 50 ans ; José Sergio Neculpan Zapata, 24 ans ; Julio Bernardo Necul Quinipán, 47 ans ; un mineur de 12 ans qui a ensuite été relâché et Armando LEMUN SAAVEDRA, 16 ans, FRERE D’ALEX LEMUN.
Source : Compilation Agrupation Konapewman - Noticias Mapuexpress - Presse Chilienne
Traduction Association LA LICORNE EL UNICORNIO France